Olano tisse sa toile européenne

L’entreprise, qui fêtera l’an prochain ses 50 ans, réalise 40 % de son chiffre d’affaires en Europe du Sud, principalement en Espagne, où elle dispose d’une vingtaine de plateformes.

L’Espagne, l’Italie et le Portugal constituent de solides relais de croissance pour Nicolas Olano, le président fondateur des transports éponymes, dont le siège social se situe à Saint-Jean-de-Luz (64). L’an prochain, le dirigeant fêtera, avec ses quelque 3 500 collaborateurs, les 50 ans de son entreprise. Spécialisée dans le transport des marchandises sous température dirigée, elle réalise un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros en 2023, contre 500 millions d’euros en 2022. 35 % de l’activité concernent les produits de la mer, 25 % le surgelé, 25 % les produits frais (fruits, légumes, produits chocolatés) et 15 % le transport de carcasses d’animaux. « Nous avons pour objectif d’atteindre 700 millions d’euros majoritairement par la croissance externe, avec notamment le rachat de trois entreprises en Europe du Sud », explique le dirigeant. Sur le plan opérationnel, l’entreprise dispose d’une soixantaine de sites implantés notamment en Italie, en France, au Portugal et en Espagne et d’une flotte de 1 600 véhicules qui parcourent les routes des 27 pays de l’Union européenne (UE) et celles du Royaume-Uni.

Nouvelle base à Séville

40 % du chiffre d’affaires sont réalisés en Europe du Sud. Stratégique pour Olano, la péninsule ibérique traite chaque année 500 000 tonnes de produits avec sa flotte intégrée, qui effectue 300 départs journaliers. Principalement en Espagne, où elle dispose d’une vingtaine de plateformes. Dernière en date, une base « marée » dédiée aux produits de la mer vient d’ouvrir à Séville, en Andalousie. Une trentaine de collaborateurs est mobilisée sur cette plateforme de cross-docking de 4 000 m2. Disposant de 14 quais, cette base est conçue pour traiter chaque année les 25 000 tonnes de poissons bleus (anchois, thon, espadons, sardines, etc.) acheminées par la centaine de véhicules opérés par la société de moyens créée par Olano. Cette flotte est dédiée au ramassage des produits de la mer dans les ports du sud du Portugal et de l’Andalousie. Autre pays de prédilection pour Olano : l’Italie. Un débouché naturel, où 150 véhicules sont mobilisés par semaine pour distribuer des surgelés, produits carnés et produits de la mer. « Nous sommes en train de construire deux bases marées dans les Pouilles, à Monopoli et Forlì, ainsi que deux entrepôts frigorifiques situés à Caserte près de Naples et à Salerne », rapporte Nicolas Olano.

La stratégie de conquête à l’international d’Olano s’appuie sur plusieurs leviers. Pour commencer, un service juridique l’accompagne dans ses développements à l’étranger. À cela s’ajoute une force commerciale d’une vingtaine de personnes, qui partagent avec leurs interlocuteurs espagnols, italiens et portugais une culture latine commune. Puis s’y agrègent sept ingénieurs qualité ainsi qu’un service d’une quinzaine d’informaticiens. Ce dernier développe actuellement un algorithme pour piloter les flux, les véhicules et les plateformes. De quoi simplifier la partie exploitation et optimiser les moyens dédiés à ses activités. À cet égard, rappelons que le transporteur fait partie du réseau Seafood, premier réseau européen de transport et logistique des produits de la mer. Créé il y a sept ans et réunissant cinq membres, dont le français STEF, ce réseau est capable de livrer sous 48 heures une palette soit en lot partiel soit en lot complet à destination de toute l’Europe. Il va probablement s’étendre à d’autres spécialités, comme la viande et le surgelé. De quoi accroître encore l’activité des Transports Olano en Europe du Sud.

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